Plan pour les aidants : des mesures minimalistes


https://www.unsa.org/2952

A l’occasion de la journée nationale des aidants, le 6 octobre, la ministre des solidarités et des familles a annoncé des mesures -que l’UNSA juge insuffisantes- visant à soulager des personnes qui exercent pourtant un rôle si important dans notre société.

On estime à plus de 9 millions le nombre de personnes qui, en France, aident un proche âgé, handicapé ou malade.

La ministre Aurore Bergé s’est engagée à créer 6000 places supplémentaires de répit en accueil de jour pour les personnes âgées et les personnes handicapées afin de permettre à leurs proches aidants de prendre un peu de repos.

A moyen terme, 40 000 places devraient être créées d’ici 2027 ce qui, d’après les projections du gouvernement, permettrait aux aidants de bénéficier de 15 jours de répit dans l’année.

L’UNSA salue cette mesure qui était une de ses revendications, mais elle n’est pas suffisante.

L’implication des aidants est indispensable à la construction de la société inclusive. Ils facilitent le maintien à domicile en milieu ordinaire des personnes concernées. Majoritairement en situation d’emploi, ils ont besoin de mesures précises pour concilier leur travail avec leur rôle d’aidant afin de lutter contre la désinsertion professionnelle.

L’aidant familial subit une pression importante que le monde du travail ne peut ignorer.
Il doit ainsi bénéficier d’une surveillance renforcée par le médecin du travail et prétendre, quels que soient l’employeur et la taille de l’entreprise, à l’aménagement de son temps de travail et à des congés indemnisés spécifiques.

Or, sur ce point, la ministre s’en remet au seul bon vouloir des entreprises en les invitant à signer une charte d’engagement pour faciliter la vie des aidants.

L’UNSA alerte aussi sur le fait que ce sont principalement les femmes qui prennent en charge la perte d’autonomie d’un proche, entrainant ainsi de nouvelles assignations à résidence, des restrictions d’activité subies ou leur faisant prendre des risques pour leur propre santé.

Si un statut juridique pour tous les aidants faciliterait leur reconnaissance et l’ouverture de droits, l’UNSA demande sans attendre la création d’un seul congé unique indemnisé à hauteur des indemnités journalières et flexible.

Il doit être accordé quel que soit le statut de la personne aidée pour répondre aux situations d’aggravation brutale de son état de santé comme aux besoins réguliers d’accompagnement.

L’UNSA appelle aussi à lire et relayer la tribune dont elle est signataire et qui réclame en particulier davantage de moyens pour les structures et le renforcement des plans d’aides.

Vous pouvez également signer la pétition du Collectif Je t’Aide

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