Fin de vie, le temps est venu pour une loi


https://www.unsa.org/2996

En 2016, la loi Claeys – Léonetti fixait en partie le cadre règlementaire de la fin de vie. Elle mettait l’accent sur le droit pour chacun et chacune de bénéficier de soins palliatifs et d’un accompagnement approprié par la prise en compte de la volonté de la personne consignée dans les directives anticipées.

Depuis cette date, des travaux ont été menés, par le législateur, les associations et les citoyens, avec la convention citoyenne sur la fin de vie. De fortes disparités ont été constatées notamment sur l’accès aux soins palliatifs, une vingtaine de départements n’ayant pas d’unités de soins palliatifs.

L’UNSA appelle, dans sa résolution générale du dernier congrès de Dijon, la France à offrir à chaque personne la liberté de choix, quelle que soit sa situation géographique ou financière. Permettre l’accès aux soins palliatifs au plus grand nombre selon la volonté de la personne serait une avancée qui doit être accompagnée d’une formation adaptée pour les personnels soignants ou accompagnants.

L’UNSA demande :
• le développement des soins palliatifs dans tous les départements, avec des personnels suffisants et formés à cette mission difficile ; le tout avec des financements ad hoc et non fongibles avec le budget de l’établissement,
• des campagnes d’informations pour mieux faire connaître le dispositif des directives anticipées ;
• le respect par l’équipe médicale, des volontés exprimées par le malade de ses directives anticipées.

Compte tenu des évolutions sociétales exprimées par les citoyens, il convient d’inscrire dans le droit français le suicide assisté d’une part et l’euthanasie d’autre part. Un cadre juridique rigoureux doit être finalisé pour permettre d’humaniser les circonstances de fin de vie, afin que chaque personne en phase avancée ou terminale victime d’aléas puisse disposer d’une aide active à mourir, conformément à ses souhaits exprimés dans les directives anticipées.

Tout comme les soins palliatifs, l’aide active à mourir devra être accessible à tou·tes.
La loi devra rechercher la juste articulation des principes de liberté, de dignité, d’équité, de solidarité et d’autonomie. Elle devra aborder le sujet de la formation et de la recherche développant une culture palliative solide et approfondie.

Le 2 novembre, en cette journée mondiale pour le droit à mourir dans la dignité, l’UNSA rejoint les signataires du Pacte progressiste sur la fin de vie et appelle le Président de la République, la Première ministre et les parlementaires à œuvrer sans délai pour faire adopter cette loi qui correspond à l’esprit de notre République et répond à ses valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité.

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